«Mes plus beaux moments d’enfant, c’est lorsque j’étudiais à l’école coranique. Le daara a façonné mon comportement sur la modestie, la patience, la considération à ses proches et à son environnement.»
AVRIL 2023 : KIDIRA
« Je suis le directeur de l’école primaire de mon village Alahina Bocar. Mais avec le coût cher de la vie, je mène des activités d’agriculture et de maraichage pour subvenir à mes besoins familiaux. Je ne suis pas loin de la retraite, et il fallait parallèlement que je mène cette activité.»
« Mon père ne m’avait pas donné son aval pour que j’aille poursuivre mes études à Dakar. Car la plupart des parents au village autrefois, avait des préjugées plus ou moins négatifs vis-à-vis de la capitale sénégalaise par rapport à la vie sociale et à l’éducation de base des enfants. »
« Ma réussite, je la dois à ma marâtre. Je ne me suis jamais senti orphelin à ses côtés car elle m’a considéré comme son propre fils et j’ai toujours cru qu’elle était ma mère biologique. »
« J’étais devenu majeur quand j’ai su que ma propre mère était décédée suite d’une maladie lorsque j’étais tout petit. Sachant qu’elle succombait de sa maladie, elle me confiât à sa coépouse pour qu’elle se charge de mon éducation. »
« Mes plus beaux moments d’enfant, c’est lorsque j’étudiais à l’école coranique. Le daara a façonné mon comportement sur la modestie, la patience, la considération à ses proches et à son environnement. »
« J’ai commencé mon business avec mes économies suivant le modèle familial, aussi une surface peu grande et que j’élargie au cours des années. »
« J’ai débuté par produire des fruits comme la banane et la papaye, puis j’ai diversifié ma production en investissant dans les cultures jardinières près de la Falémé qui me sert de source d’eau pour l’arrosage des plans. »
« Mon souhait, c’est d’être parmi les plus grands producteurs agricoles et participer activement à l’autosuffisance alimentaire de mon pays et de mon cher continent. »
« L’environnement de Kidira est de plus en plus dégradant avec la coupure de bois et l’élargissement des villages. Le réchauffement climatique et la pollution de l’eau de la Falém par les orpailleurs qui utilisent le mercure sont les problèmes majeurs des producteurs de la zone. »
« A cela s’ajoutent les problèmes de conservation de la récolte, l’insuffisance de la quantité d’engrais ainsi qu’aux moteurs à pompe à eaux qui facilitent les arrosages. »